"Le secret pour réussir dans l'enseignement réside dans le fait de considérer l'intelligence de l'enfant comme un champ fertile où jeter des graines pour qu'elles germent sous le soleil de l'imagination.
Il en découle que notre méthode ne se limite pas à vouloir faire comprendre les choses à l'enfant, et encore moins à l'obliger à les mémoriser, mais qu'elle vise surtout à frapper son imagination pour susciter son enthousiasme le plus vif. Loin de souhaiter des élèves dociles, nous les voulons passionnés, au lieu de chercher à semer des théories dans leur tête, nous voulons y planter la vie en aidant les enfants dans leur développement mental et affectif, et non seulement physique. C'est pourquoi nous nous devons de proposer des idées grandes et nobles à l'esprit humain qui, lui, est toujours prêt à les accueillir, et à en demander, encore et encore."
Maria Montessori "Eduquer le potentiel humain" chapitre 2
Maria Montessori par sa philosophie a transformé petit à petit ma vision du monde, non seulement celle des enfants, mais aussi celle des adultes qu'ils deviennent. Je souhaite que vous puissiez, paisiblement, vous aussi, découvrir un chemin vers cette enfance qui est la clé de notre avenir.
Tuesday, October 24, 2006
fantaisie stérile et imaginaire fertile...
Dans "Eduquer le potentiel humain", Maria Montessori écrit chapitre 2 :
En règle générale, si les éducateurs reconnaissent facilement l'importance de l'imagination, ils souhaitent la cultiver à part, séparemment de l'intelligence, au même titre qu'ils aimeraient séparer cette dernière du travail de la main dans une sorte de vivisection de la personnalité humaine. A l'école ils exigent que les enfants apprennent des notions arides, en laissant cultiver leur imagination dans les seuls contes de fée, lesquels s'ils parlent bien d'un monde merveilleux, n'ont rien à voir avec l'environnement des enfants. Bien-sûr, ils contiennent des éléments très frappants, chargés comme ils le sont de drames et malheurs, d'enfants qui meurent de faim, maltraités abandonnés ou trompés. De même que les adultes raffolent des drames et des tragédies, ces contes peuplés d'esprits et de monstres plaisent aux enfants et stimulent leur fantaisie sans avoir pour autant un rapport avec la réalité.
A l'inverse en proposant à l'enfant l'histoire de l'univers, nous lui permettons de construire avec son imagination un monde mille fois plus mystérieux et passionnant que celui des contes de fée. Si l'imaginaire ne se nourrit que de contes, au mieux, le plaisirque cela procure sera recherché plus tard dans la lecture de romans. Un esprit habitué à chercher le plaisir exclusivement dans les récits fantastiquesdevient - lentement, mais inexorablement - paresseux et inapte à de plus nobles occupations. Dans la vie sociale, nous ne trouvons que trop d'exemples de cette paresse intellectuelle chez des personnes qui ont pour seule préoccupation de bien s'habiller, de faire des commérages et d'aller au cinéma. L'intelligence de ces personnes est irrémédiablement confinée derrière des barreaux impossibles à ouvrir ; leurs intérêts sont de plus en plus limités et exclusivement centré vers leur petit égo, indifférentes aux merveilles du monde, insouciantes des souffrances de l'humanité. C'est vraiment comme mourir tout en restant en vie. "
Ouvrons donc, pour l'enfant, les portes d'un imaginaire fertile qui s'enracine dans le passé profond de la terre et qui, espérons le, permettra encore, demain de nombreuses floraisons...
En règle générale, si les éducateurs reconnaissent facilement l'importance de l'imagination, ils souhaitent la cultiver à part, séparemment de l'intelligence, au même titre qu'ils aimeraient séparer cette dernière du travail de la main dans une sorte de vivisection de la personnalité humaine. A l'école ils exigent que les enfants apprennent des notions arides, en laissant cultiver leur imagination dans les seuls contes de fée, lesquels s'ils parlent bien d'un monde merveilleux, n'ont rien à voir avec l'environnement des enfants. Bien-sûr, ils contiennent des éléments très frappants, chargés comme ils le sont de drames et malheurs, d'enfants qui meurent de faim, maltraités abandonnés ou trompés. De même que les adultes raffolent des drames et des tragédies, ces contes peuplés d'esprits et de monstres plaisent aux enfants et stimulent leur fantaisie sans avoir pour autant un rapport avec la réalité.
A l'inverse en proposant à l'enfant l'histoire de l'univers, nous lui permettons de construire avec son imagination un monde mille fois plus mystérieux et passionnant que celui des contes de fée. Si l'imaginaire ne se nourrit que de contes, au mieux, le plaisirque cela procure sera recherché plus tard dans la lecture de romans. Un esprit habitué à chercher le plaisir exclusivement dans les récits fantastiquesdevient - lentement, mais inexorablement - paresseux et inapte à de plus nobles occupations. Dans la vie sociale, nous ne trouvons que trop d'exemples de cette paresse intellectuelle chez des personnes qui ont pour seule préoccupation de bien s'habiller, de faire des commérages et d'aller au cinéma. L'intelligence de ces personnes est irrémédiablement confinée derrière des barreaux impossibles à ouvrir ; leurs intérêts sont de plus en plus limités et exclusivement centré vers leur petit égo, indifférentes aux merveilles du monde, insouciantes des souffrances de l'humanité. C'est vraiment comme mourir tout en restant en vie. "
Ouvrons donc, pour l'enfant, les portes d'un imaginaire fertile qui s'enracine dans le passé profond de la terre et qui, espérons le, permettra encore, demain de nombreuses floraisons...
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